Startup… pourquoi vous accompagner ?

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21 juillet 2018

Pascal Latouche

21 juillet 2018

Pascal Latouche

Les startup incarnent une vélocité et une créativité que les grands groupes envient et souhaitent se réapproprier. C’est sûr qu’il s’agit là de structures souvent mono-projet, c’est-à-dire concentrées sur une seule solution et sur laquelle un nombre très limité de gens travaillent. Autant dire que la capacité de pivoter et de se redéfinir est totale.

Aujourd’hui, beaucoup s’accordent à dire et à démontrer le rôle majeur des startup dans l’économie. Mais, il faut noter que le soutien aux startup n’est pas unanime. L’impact des startup est parfois perçu comme destructeur de valeur. En considérant toutefois le processus schumpétérien de destruction créatrice, on peut considérer que les startup peuvent détruire de la valeur dans tels ou tels domaines, mais peuvent aussi en créer au moins autant dans tels ou tels autres domaines. Le résultat serait alors positif au bout du compte, même si le débat reste entier. D’ailleurs, à quoi bon ce débat : les startup existent et leurs actions sont irrémédiables. Il faut faire avec, car ce ne sont pas des incantations pour ou contre les startup qui changeront un état de fait : les TIC donnent une latitude à créer sans précèdent dans l’histoire humaine.

Pourquoi et en quoi les startup sont-elles importantes ? Pour répondre à cette question, je retiens trois critères qui me semblent plus que suffisants.

En premier lieu, la startup comme vecteur d’innovations de croissance ? Les startup ont le risque inscrit dans leur ADN. Ce caractère singulier qu’ont les startup nous conduit à les percevoir comme des vecteurs d’innovations. La perception rejoint la réalité pour de nombreux auteurs. Dans son ouvrage de 1997, « The innovator’s dilemma. Why new technologies cause great firms to fail », Clayton M. Christensen soutient l’idée que les innovations disruptives (ou innovations de rupture c’est-à-dire se fondant sur des technologies non existantes) ne peuvent provenir de l’initiative des plus grandes entreprises car leur mode de développement est trop coûteux. Pour l’auteur, une technologie disruptive est une technologie nouvelle, dont on ignore encore le potentiel économique, mais coûteuse à chaque stade de son développement (recherche, lancement, industrialisation et commercialisation). Les startup, par leur capacité à développer de telles innovations de rupture, peuvent alors être considérées comme des vecteurs d’innovation de croissance.

En second lieu, la startup comme vecteur d’emplois ? Raisonnons un instant à l’échelle d’un pays plus grand que la France : les États-Unis. Trois millions d’emplois : c’est le chiffre avancé par Kauffman Foundation en 2010 en analysant l’impact des start-ups sur l’économie américaine entre 1992 et 2005. Cette fondation conclut en outre que cela permet de compenser les pertes nettes d’emplois des entreprises existantes. Pour citer une autre institution, l’OCDE dans son rapport « l’innovation au service de la croissance » de 2013, confirment cette tendance pour les USA, comme pour l’Europe. Ce sont, selon cet organisme, les entreprises nouvellement créées qui créent de l’emploi et les anciennes qui les détruisent. Ce constat se vérifie sur 10 ans : avant, pendant et après la crise financière, de 2001 à 2011. Le lecteur intéressé pourra s’il le souhaite compléter cette analyse de nombreuses autres études qui vont dans le même sens.

En troisième lieu, la startup comme vecteur de transformation ? Deux aspects de « transformation » peuvent être mis en avant. Tout d’abord, celui sur la société (au sens pays) elle-même et pour cela il convient de revenir au point « startup, comme vecteur d’innovations ». Toutes ces innovations qui nous sont destinées, ne trouvent leur légitimité que dans le fait que nous nous les approprions. Autant dire qu’elles font évoluer notre rapport à l’environnement en modifiant nos usages. Un autre aspect de la « transformation » est celui qui a trait aux grands groupes en termes de nouveaux modes de gestion. Il est convenu que l’activisme des startup conduit les grands groupes à se préoccuper beaucoup plus d’innovations, en somme à ne pas s’endormir sur leurs lauriers c’est-à-dire sur leur cœur de métier comme on profiterait d’une rente. Les startup agissent comme des agents qui propagent leurs idées et conduisent les grands groupes à être plus actifs en matière d’innovation.

Pour ma part, vous l’aurez deviné, je suis un fervent défenseur de la valeur apportée par les startup et tant pis pour ceux qui ne les considèrent pas encore…

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