La première photo (celle de gauche), faite dans une perspective au plus près de la réalité de l’objet photographié (objectif proche) m’a renvoyé une véritable perception de la jungle. La seconde photo (celle de droite), faite dans une perspective plus loin de la réalité de l’objet photographié (objectif large) m’a renvoyé la perception d’une fissure dans le béton de la maison familiale … La nature y a repris ses droits.
Il me semble que ce n’est pas la réalité qui est multiple, contrairement à ce que beaucoup dise par raccourci. La réalité est unique. La perspective avec laquelle on la regarde s’avère déterminante car multiple. Fonction de cette perspective, notre perception sera différente. C’est donc la multiplicité des perspectives qui induit une multiplicité des perceptions. La réalité, elle, reste identique. Mathématicien de formation, je serai presque tenté de dire : Perception = Fonction (Réalité constante, Perspective aléatoire).
Dans le cas d’une relation humaine (amicale, amoureuse,…), est-ce bien différent ? Je parle de la perception que nous avons de la dite relation. Imaginons deux personnes ayant des atomes crochus. Vous savez, de ces relations où le temps et l’espace cessent d’exister, car les personnes sont juste toutes les deux en résonance. C’est une réalité et les protagonistes en sont toujours conscients. C’est une constante. Pourtant, bien souvent, si la perspective (ou encore zoom) que chacun se donne est différente, … alors à coup sûr, la perception de l’un et l’autre aura de la relation différera tout autant.
Comment corriger les choses et revenir à la réalité ? Je n’ai pas vraiment de réponse à cette question, si ce n’est en parlant d’imagination. Si je m’en étais tenu à la photo de gauche, certes j’en aurais conclu qu’il s’agissant d’une jungle. Mais avec un peu d’imagination, j’aurai pu deviner une fissure, … à réparer bien sûr.
Ces notions de Réalité, Perspective, Perception, me laissent encore dans un questionnement permanent. C’est sans doute la raison pour laquelle j’ai toujours opté pour le constructivisme (en très synthétique, la réalité construite par l’observation avec des protocoles non définis). Je suis dans mon élément, la construction, et non le déterminisme (en très synthétique, la réalité figée qui est testée avec des protocoles prédéfinis).
J’avoue que cela m’aide beaucoup dans mon boulot et dans mes relations humaines. J’essaie modestement de construire la réalité avec l’autre, en espérant que l’autre le perçoive … Mais là encore, tout dépend de la perspective (zoom) que l’autre se donne … C’est-à-dire en fait une perspective le nez dans sa réalité, ou une perspective faite de challenges réalisables. L’avenir le dit toujours…
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