Incubateur et accélérateur : startup, attention aux icebergs !

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Incubateur et accélérateur : startup, attention aux icebergs !

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30 juillet 2018

Pascal Latouche

30 juillet 2018

Pascal Latouche

Dans un précédent post « startup … comment faire tomber des masques ? », je vous ai partagé les quatre questions qu’une startup devrait poser au responsable d’un incubateur ou d’un accélérateur, avant de « signer » … Ces questions touchent à la « structure », aux « acteurs », aux « tâches » et aux « outils » qui devraient être mobilisés pour mener à bien l’accompagnement. En supposant que les réponses à ces questions soient convaincantes (donc la startup signe), je ne peux toutefois qu’inviter la startup à rester vigilante durant l’accompagnement.

Les réponses à ces questions constituent la partie émergée de l’iceberg de l’accompagnement. Cet iceberg a aussi une partie immergée qui renvoie à la qualité même du management effectué pour bien accompagner. C’est cette qualité de management qui permettra de donner une valeur réelle et tangible aux réponses apportées aux questions.

La qualité de management est constituée de 3 éléments (immergés car invisibles à priori) que le responsable de l’incubateur ou accélérateur doit être en mesure de manipuler avec doigté. Il s’agit de la complexité, de l’ambiguïté et de l’avantage relatif.

Dans l’ouvrage « Innovation Ouverte, l’incubateur corporate » (Pascal Latouche, ISTE, 2018, Wyley, 2019), sur la base de mes nombreuses observations (4 ans), je prends le temps de bien disséquer « la complexité », « l’ambiguïté » et « les avantages relatifs » avant de les qualifier et montrer leur influence sur les « tâches », la « structure », les « acteurs » et les « outils » mis en œuvre dans l’accompagnement. Pour ceux qui ont suivi le raisonnement, j’ai montré en quoi la partie immergée de l’iceberg (complexité, ambiguïté, avantages relatifs) influence la partie émergée de l’iceberg (taches, structure, acteurs, outils)…

Dans le cadre de cet article, je pense que les lecteurs ne m’en voudront pas ici d’aller directement aux résultats. Pour mettre en œuvre un management efficient de son dispositif, le responsable d’un incubateur / accélérateur de startup devra manipuler :

  • la complexité « irrationnelle » (compréhension du dispositif, rapport aux startup) et « rationnelle » (ressources),
  • les avantages relatifs (l’implication du top management ; l’autonomie ; la posture « flagship » de communication ; le focus startup ; et enfin la malléabilité),
  • l’ambiguïté fonctionnelle (largeur, profondeur, nature des fonctions assurées).

C’est bien à travers la manipulation de ces trois éléments (souvent méconnus) que le responsable de l’incubateur / accélérateur pourra tenir les engagements auprès des startup, et ce, en temps réel. Il s’agit d’une démarche d’adaptation permanente du dispositif d’accompagnement afin que les réponses apportées initialement aux startup se traduisent dans le monde réel.

L’accompagnement de startup n’est décidément pas un travail d’improvisation. A charge pour les startup de faire respecter leurs projets… de vie personnelle et professionnelle…

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